Quel est le rôle des biomarqueurs en ophtalmologie ?

Publié le : 07 mars 20226 mins de lecture

Un nouveau biomarqueur améliore le contrôle de qualité des cellules endothéliales de cornée humaine cultivées, avant leur injection dans l’œil humain. En fonction du biomarqueur respectif, il peut avoir une signification diagnostique et pronostique. La fonction du nouveau biomarqueur est d’évaluer la qualité des cellules endothéliales cornéennes humaines cultivées avant leur transfert à l’œil humain. Grâce à ce biomarqueur, il devrait être possible à l’avenir de se prononcer sur le succès à long terme du transfert de cellules endothéliales humaines cultivées.

L’âge menace une vision claire

La transparence de la cornée est une condition préalable essentielle pour avoir une vue claire. Les cellules endothéliales de la cornée assurent, par leur fonction de pompage, que le stroma cornéen reste libre de tout excès de liquide. Avec l’âge, la densité des cellules endothéliales de la cornée diminue. Des maladies telles que la dystrophie endothéliale de Fuchs accélèrent ce processus. Malheureusement, l’endothélium cornéen peut difficilement se régénérer suffisamment in vivo pour compenser cette perte. Si la densité des cellules endothéliales de la cornée tombe en dessous de la limite critique de 400 cellules/mm2, il existe un risque de décompensation cornéenne qui restreint l’acuité visuelle.

Dans de tels cas, la transplantation de cornée représente la seule option thérapeutique disponible à ce jour. L’utilisation de cette modalité thérapeutique est limitée par le nombre restreint de greffes de cornée. En raison de l’évolution démographique, la demande de greffes de cornée est en constante augmentation.

Des approches thérapeutiques alternatives pour pallier la pénurie croissante d’organes

Une alternative à la transplantation de cornée fait actuellement l’objet de différents projets de recherche. À l’avenir, la culture de cellules endothéliales de la cornée humaine pourrait permettre de pallier la pénurie d’organes. L’inhibiteur ROCK est utilisé depuis 2009 pour favoriser la prolifération in vitro des cellules endothéliales de la cornée humaine. Cette découverte a constitué une étape importante dans la génération artificielle de cellules endothéliales de la cornée humaine.

Comment les cellules endothéliales cornéennes humaines cultivées parviennent-elles à leur destination ?

Par injection intraoculaire, les cellules endothéliales cornéennes humaines cultivées peuvent atteindre leur site cible dans la chambre antérieure de l’œil et y effectuer leur travail régénérateur. Avant que cela puisse se produire, il faut bien sûr s’assurer que l’œil hôte a une cornée sans cellules endothéliales. Les cellules endothéliales cornéennes fonctionnellement altérées, ainsi que les composants anormaux de la matrice, doivent être retirés de la membrane Descemet avant le transfert des cellules endothéliales cornéennes humaines cultivées. Les cellules endothéliales dégénérées de la cornée hôte peuvent être retirées de la membrane de Descemet à l’aide d’une aiguille spéciale en silicone. La suspension contenant les cellules endothéliales cornéennes cultivées (300 µl) peut alors être injectée par voie intraoculaire.

Les thérapies de régénération minimalement invasives de l’avenir

L’injection intraoculaire de cellules endothéliales cornéennes humaines cultivées est une procédure peu invasive. Elle est nettement plus douce pour le patient concerné que les procédures chirurgicales utilisées jusqu’à présent. Depuis 2013, la régénération de la cornée par injection intraoculaire de cellules endothéliales de cornée humaine cultivées a été étudiée dans plus de 50 études de cas cliniques différentes. Le résultat de la procédure a été un rétablissement de la transparence de la cornée, une diminution de l’épaisseur de la cornée et bien sûr une amélioration de la vision.

La cytométrie de flux ne suffit plus pour l’évaluation de la qualité

Actuellement, l’évaluation de la qualité des cellules endothéliales cornéennes humaines cultivées destinées à la transplantation s’avère être un facteur problématique important. Une équipe de recherche de l’université de Kyoto a étudié comment rendre plus sûr le résultat d’une transplantation de cellules endothéliales de cornée humaine en culture. Ils ont découvert un biomarqueur qui devrait permettre l’évaluation qualitative des cellules de la cornée et ainsi prédire le succès à long terme de la transplantation de la cornée.

 

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